Village au cachet typiquement lorrain, les
rues de MAIZIERES, offrent le spectacle, commun aux villages de
Lorraine, de ses maisons maladroitement alignées et généralement
rendues solidaires par des murs mitoyens. La conception de ces
maisons soudées ensemble,
remonte a un
passé ou
les dangers, les
ruines et la pauvreté proscrivaient l'indépendance des bâtisses
isolées. Par contre, on observe que les maisons construites depuis
une soixantaine d'années à
MAIZIERES sont affranchies
des contiguïtés si en usage
autrefois.
Le nom de MAIZIERES,
d'origine romane, est tire du vocable latin "MACERIU",
signifiant murailles, murs de clôtures, murs de pierres sèches.
Pour nous, MACERIE, vogue l'idée de murailles en ruines, de masures
laissées derrière elles, par les invasions barbares du Moyen-Âge
(invasions normandes et hongroises des 9° et 10° siècles). A
remarquer que les maisons ruinées a la suite de guerres, sont
désignées A MAIZIERES sur des manuscrits des 16° et 17° siècles,
sous les termes de"mazures", "Maizières","mesieres",
etc ... On retrouve MACERIE dans les Pouillés du diocèse de Toul,
chap. XXIII par le P. Benoît-Picard, avec pour indication que le
patron de la paroisse est "la Nativité de Notre-Dame".
L'addition des
mots"les Toul" au nom de MAIZIERES remonte
vraisemblablement au milieu du 19° siècle, MAIZIERES en Moselle
ayant dit s'appeler les Metz, en vertu d'une ordonnance royale datée
du 30 Mai 1847. Il est correct d'écrire MAIZIERES lez-Toul aussi
bien que MAIZIERES-les-Toul.
En patois, MAIZIERES
se prononçait "MAHERES" et se voit désigné par Maherus
dans un titre en latin remontant a 1196.
Enfin,
le manuscrit en latin de la Bibliothèque Nationale n°
5208, contient
un pouillé antérieur de 309 ans à
celui
du
P. Benoît-Picard, formant le tome 8
du
Recueil de Documents
lorrains qui fut publie par la Société d'archéologie Lorraine.
On
lit a
la
page 8
de
ce tome : Parmi les paroisses
dépendant de la Collégiale de Vaudemont "MARSERICE"
Disons aussi qu'une
fouille pratiquée, lieu-dit "Aux Herbues" en 1889, livra
des morceaux de tuiles épaisses et des fragments de poteries. Enfin,
il y avait, vers l'angle oriental de la forêt de la Voivre, là ou
l'on a retrouvé des constructions, un jardin où les traces d'un
enclos qui fut pris pour un jardin (ancien Cadastre, lieux-dits
"Petite Etrinchamp"et "Sur le Maix de Gompré").
On peut être
intrigue par la présence de trois mares – à peu près comblées
aujourd'hui- qui se trouvaient sur un lieu élevé, derrière la fort
de la Voivre (lieu-dit "La Neuve-Fin"); or, les villages
gaulois disposaient souvent de trois mares.
Enfin,
l'objet attestant la présence de l'homme sur le territoire
de MAIZIERES, depuis une époque fort reculée, est une hache
en silex, découverte vers 1900 au lieu-dit "La Louvière".
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